le 13 mai 2017
Chers amis(es)
Voici mon nouvel ouvrage « Vagues et ondulations ».
Un livre de grande qualité de 150 pages, dont 73 reproductions en couleur.
Vagues et ondulations , ce sont mes humbles mots qui, comme des bateaux, dansent sur les toiles de mes amis artistes de l’Académie
des Arts et Sciences de la Mer, dans la vague apaisée de leurs imaginations constamment renouvelée au fil de leurs exaltations picturales.
Leurs sculptures sont autant de formes que mes
vers effleurent comme des aveugles compatissant à la moindre cavité, la moindre dépression, à la recherche de l’émotion de la matière, que seule la main peut engendrer.
Leurs photos sont pleines de l’instant du savoir-voir, cette étincelle innée d’un frisson de liesse personnelle qu’un instinct indicible engendre dans un moment intuitif incontrôlé. Cet ouvrage
leur fait honneur, plus qu’à moi-même, tant leurs diversités illuminent mes propos. Ce prodigieux mascaret se propage sur 150 pages, sur un papier de haute qualité. C’est aussi un hommage à mes chers amis Asmériens
qui ont passé l’horizon, mais qui grâce à leurs œuvres survivent dans ces pages pour nous rappeler la beauté de leurs réalisations qui magnifient la mer, source de notre éternelle passion.
Il sera disponible dès le 15 mai sur la boutique de ce Blog
www.poemesdemerjeanfrancoiszapata.fr
Pour une dédicace : ejfz@orange.fr
A bientôt…
Préface de René Moniot-Beaumont
Littérateur de la Mer
Voici la deuxième fois que mon ami Jean-François m’appelle pour être son pilote maritime de son dernier ouvrage qui engaine le chenal pour entrer dans le fabuleux port de la poésie maritime. J’embarque
sur le Vagues et ondulations.
En faisant route pour l’accostage dans le grand bassin, nous pouvons voir des navires déjà à quai : au poste 1 nous apercevons le Victor
Hugo qui décharge ses poésies et textes divers en provenance de l’île de Guernesey. En passant devant et évitant de briser ses aussières avec une vitesse portuaire exagérée, nous voyons un
énorme conteneur sortir de sa cale marquée : Les travailleurs de la mer ; non loin de là nous croisons l’Arthur Gordon Pym, port d’attache Edgar Allan Poe ;
Entre deux cargos dont l’un est le Melvilleet l’autre Le bateau ivre, port d’attache Rimbaud, se trouve le Paul Verlaine, petit navire qui débarque
des produits de La Mer. Ce bassin demeure fort grand, impossible de citer tous ces navires, mais je tiens à vous montrer le Yann Nibor, port d’attache La Bretagne, robuste goélette
qui parcourt le monde en recherchant ses marchandises à l’ancienne. Dans chaque port son capitaine récupère du fret qui n’est autre que des poésies que certains qualifient de naïves et que les gros navires
ne veulent pas s’embarrasser tellement elles restent fragiles, impossibles de les mettre entre deux gros romans du Cap Horn. Pourtant là-bas vole l’Albatros de Charles Baudelaire
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Tels sont les poètes qui ne peuvent rester sur le pont de la vie quotidienne et s’échappent dans la beauté
des mots.
Enfin, après la traversée du bassin de l’écrit à l’encre salé, nous voici accosté, tribord à quai, comme il se doit.
Aujourd’hui, c’est le Vagues et ondulations qui vous embarque. Ce navire de papier possède une passerelle qui va vous permettre de saisir l’émotion que soulèvent les tableaux si réalistes,
si saisissants, de la vie du Peuple de la mer que nous partageons avec son capitaine Jean-François. Visitons le bateau !
Dans la poésie À Guy Cotten on découvre
cet autre « Abris du pêcheur » si nécessaire à la survie des marins. Ces poésies produisent par leur simplicité même une impression profonde. Et l’on sait que la simplicité
en écriture appartient au grand art littéraire. Dans Naguère, notre poète se pose la question si actuelle : Quand la fierté était marine ? La Bretagne reste certainement, en France,
la région qui est le principal berceau des gens mer : courte et splendide description dans Il est. Que de mélancolie pour le désarmement du TCD Orage si cher à notre auteur devenu sous sa plume Orage
naguère, pris au jeu de l’inspiration par « l’autrefois » on écoute les bruissements des Vieux gréements. Et puis il n’oublie pas son vieux croiseur Colbert qui
a fini à Bordeaux, comme une bouteille vide jetée dans la Garonne, un émouvant Hommage ! Mort, comme le dauphin étouffé par un sac en plastique, devenu Un corps inanimé.
Il y aura toujours le sentiment de la liberté cher à Baudelaire dans Ton berceau salin. Pourquoi notre capitaine nous parle de Sine, le nom de la ville de Séné en breton, ne serait-il pas
un amoureux des sinagos, ces voiliers du golfe du Morbihan. Notre poète féminise la marche gracieuse d’un beau voilier par beau temps, dans Une femme dans le vent. Nous savons que notre auteur est devenu un marins-écrivains
en commençant à Regarder la mer, ce regard l’a emmené à Bora-Bora, l’un des plus beaux bijoux des mers du Sud ; là-bas pas l’Affluence devient une
lotion épidermique.
Pour terminer, notre poète parcourt un journal que tous les amoureux de la mer ne peuvent qu’apprécier : La Gazette des Pontons.
Il devient important
pour comprendre les poésies navales d’écouter les mots comme on entend les notes générées par des mâts musicaux qui sifflent et tremblent sous l’archet venteux. Le poète se comporte en chef d’orchestre !
Merci Jean-François !
René Moniot Beaumont
Littérateur de la mer
4 janvier 2017