 |
 |
|
 |
 |
Bienvenue sur mon site Web
19 mars 2022
Bonjour à tous,
Je m’exprime rarement sur des
événements extérieurs à mon environnement, qui traite parfois de l’injustice, mais le plus souvent des maux du cœur, et des clameurs
de mes contemplations.
Mais, comment puis-je me
taire devant les atrocités perpétrées en Ukraine ?
L’impensable a été franchi,
la démesure comme un immonde fantôme vient après des décennies agiter son drap
de mort, son lot de destruction, son âpre goût de peur.
Je pourrais croire que tout cela
n’est que le tragique épisode perpétré par un irresponsable, qui rêve d’une hypothétique
grandeur à jamais révolue. Mais déjà se dessine des pas de botes en Moldavie où
une enclave séparatiste pro-russe inquiète sérieusement l’équilibre de ce pays.
Il est à craindre, aussi des désordres mondiaux, notamment alimentaires qui
pourraient survenir au Maghreb affaibli par deux années de covid et la pénurie
de blé qui va s’en suivre. Pour finir, ce noir tableau, qui ne veut pas dire
son nom, alors que tout le monde n’ignore pas que la Chine qui lorgne Taïwan tapi
dans l’ombre, attend en silence son heure, pour intervenir à la moindre
faiblesse des Américains et des Occidentaux.
Pardonnez-moi mon pessimisme,
mais, il me semble qu’à la lueur de l’actualité qui se déroule devant nous, le
pire est malheureusement envisageable, rien ne peut être dorénavant écarté.
Mais
non, les fous ne sont pas morts.
Les
fous qui se veulent guerroyer,
En
ce monde on en trouve encore,
Fin
prêt à nous exterminer.
Certain
voudrait les raisonner,
Loin
du chaos qui déjà tonne,
Mais
surtout ne pas se mouiller,
Quand
çà occis quand çà canonne.
Pourtant
les temps nous ont appris,
Que
patienter, vouloir attendre,
Vouloir
jouer les indécis,
Avec
les fous c’est se méprendre.
26/11/2021
Bonjour,
Comme tout a chacun, lors de mes voyages, j’ai abondamment
étoffé mes souvenirs d’objets les plus divers, façonnés ou vivants pris dans la
nature. C’est le cas de ces belles porcelaines que j’ai eu la chance de pêcher
dans les lagons de Polynésie, notamment à Moorea (lézard jaune en polynésien)
et aux îles Marquises. Cela dit, j’ai bien conscience qu’elles étaient bien
plus jolies dans leurs milieux naturels. Mon désir de possession en ont fait de
mornes choses qui s’en vont peupler mes poussiéreuses vitrines.
Ma porcelaine Elles étaient si jolies, ma
belle porcelaine, Baignant dans un lagon
lumineux et serein, Aussi pur qu’un diamant placé
dans son écrin, Prônant sous le corail, dont
elle était la reine. Des essaims de poissons en
passant en ces lieux, Se miraient au miroir de sa
brillante coque, Concevant malgré eux un
pendant réciproque, De nuances insolites et
d’effets mystérieux. Chacun, comme un maillon,
dans ces ondes enrichies, De l’astre où décuplaient l’ombre
et la couleur, Nichait en harmonie sans
conflit ni rancœur, Au sein de cet éden où
grouillaient mille vies. Alors ! Pourquoi, m’en
prit l’idée de la cueillir, L’éloigner de ces eaux qui
l’avaient épanouie, Sur l’amas de coraux qui
l’avait tant réjouie, Traversant les années, en
paix, sans coup férir. Aujourd’hui la voilà, morne
dans ma vitrine Mêlé à la poussière de
souvenirs fanés Je n’ai plus un regard, j’ignore
ses qualités Oubliant qu’elle fut un temps
mon héroïne Laissons mère Nature, accomplir
son destin Délivrer sa beauté, dans son
cours, sans entrave Cessons par nos actions de la rendre esclave Pour nous et son salut, retrouvons
son chemin Jean-François Zapata
le 18 juin 2021
Bonjour, Voici
mon nouvel ouvrage. « Histoire de parler de la Mer ». C’est un ensemble de contes et nouvelles qui
se déroule en Bretagne, même si certains récits se prolongent allégrement en d’autres
pays, tels que la Polynésie. N’y voyez là que la résurgence de mes souvenirs, curieusement
entremêlés à mes allégories. Elles sont souvent l’œuvre de mes fantasmes, mais,
parfois, elles proviennent à l’occasion d’un ouï-dire, entendu par-ci par-là à
la faveur de mon vivre. Si, dans ces courtes histoires, mes personnages aux
caractères bien trempés s’accrochent ou s’affrontent avec véhémence, ils ont cependant
toujours à cœur de faire triompher la morale, dans l’esprit ancestral de leurs
belles traditions. Vous aimerez sans doute, la poésie de « cheveux d’or, le
dauphin » le courage de « Noiraud le cormoran » la tendresse du « Capitaine Trabell »
dans ses aventures bigrement mouvementées. Les
titres : La revanche de
Tanné. L’homme qui
n’aimait pas les oiseaux. Le salue invisible. Le dauphin blanc à
la chevelure jaune. Capitaine Trabell
de Locquémeau. Vous
pouvez vous le procurer dans la boutique de mon site. J’aurai, si vous
le désirez, un grand plaisir à vous le dédicacer. Voici
mon courriel pour vos autographes à un tiers. ejfz@orange.fr
25 avril 2021
Un peu de bien-être moral
Cela vous semblera peut-être poétique, mais, si vous
réfléchissez bien, vous conviendrez que tout est régi par l’amour.
De ce conseil
De ce conseil en toutes
causes,
Rendons bien grâce à nos
aînés,
Pour être heureux en moindre
chose,
Il faut intensément aimer.
La solitude est un tourment,
Qui envahit nos cœurs trop
vides,
Elle engloutit nos
sentiments,
Et nos élans, elle les
lapide.
Aimer, c’est vivre par
nature,
Recevoir et donner encore.
Faire de l’amour une armure,
Est le plus beau de tous les
sorts.
La douceur est à l’unisson,
Quand on perçoit ce que l’on
sème,
C’est le sublime d’un
frisson,
Qui nous effleure à
l’extrême.
Et si d’un souffle souverain,
Vous recevez ces flux suprêmes,
C’est, qu’en vos âmes, un bon matin,
Vous avez su dire, je t’aime…
___________________________________________________
2 janvier 2021
Mes meilleurs vœux
à tous mes sympathiques lectrices et
lecteurs pour leurs nombreux témoignages reçus sur mon courriel. (ejfz@orange.fr).
je vous souhaite, le plus grand bonheur possible, et surtout une bonne santé.
Idéal vaccin
Et voilà le déclin d’une
année mortifère,
Qui s’en va, sans regret,
nous laisser son venin,
Plein de masques, de maux, et
de jours incertains,
Qu’il nous faut affronter
comme l’on fait la guerre.
Avec les pauvres mots, de mon
humble savoir,
Je recherche un secours, qui se
veut panacée,
Qui serait en esprit, comme
va la pensée,
Un fluide, un vaccin, où ne sied
que l’espoir.
Ce remède parfait, aurait fort
avantage,
Point d’effet secondaire,
aucun risque avéré,
Chacun pourrait alors, après
être piqué
De nouveau revenir, vers ce doux seringage.
le 23 novembre 2019
La poésie ne devrait servir qu’à sublimer ce qui nous
entoure et les beautés du cœur.
Malheureusement il y a tant de maux, d’injustices, hypocrisies
dans notre société, que l’humble poète doit aussi prendre sa part d’indignation,
de révolte par ses écrits.
Tout va bien ?
Tout va bien, c’est heureux, dans notre belle France,
Mis à part, il est vrai, de simples petits ennuis,
Avec des éléments, qui n’ont point d’importance,
La vie est malaisée, tous en somme réduisent.
Ainsi des policiers, évoquent leurs soucis,
Les pompiers en danger de la plèbe se plaignent,
Les enseignants inquiets, toujours pris à parti,
Dénoncent sans compter, leurs tracas et leurs peines.
Quant aux hospitaliers, dépassés et fourbus,
Réduit à travailler malgré eux en silence ;
Tout comme un retraité, ignoré, au rebut,
Que l’on se veut spolier, de bien, et de pitance.
Pour les agriculteurs, sous une chape de plomb,
Laissé à l’abandon et au simple suicide,
On les laisse à la tâche sans gagner un seul rond,
Au nom du grand marché, assassin et cupide.
Et enfin les sans nom, les sans-grades, la cohue,
Réduit à enfiler un simple Gilet jaune,
Pour dire aux gouvernants, et à tous les élus,
Assez de vos mépris, assez de votre aumône.
Jean-François Zapata
le 11/08/2020
Petit retour sur ma poésie de base ; la Mer bien entendu !
Je lui dois mes meilleures années de vie. Elle m’a permit sur son étendue, d'entrevoir de nombreuses pays;
notamment la Polynésie.
Ce fut pour moi un bonheur inestimable. Malheureusement,
elle est en France souvent ignorée. Pour nos concitoyens, elle se résume aux plaisirs nautiques. Une grande baignoire où l'on peut se rafraîchir dans les moments d'été.
La Mer, chez-nous ne fait plus rêver.
Le grand Tabarly disait à juste titre « La mer, c'est ce que les Français
ont dans le dos quand ils sont sur la plage ».
Il est donc urgent de rappeler que notre territoire maritime (10 070 000 km2) est le deuxième en
surface dans le monde après les États-Unis (12 168 000 km2).
Dans un formidable article, (où j'ai pu puiser mes sources), écrit par mon ami, René Moniot- Baumont "Littérateur de la mer" j'apprends la création d'un ministère de la mer ( décret du 15 juillet 2020). "Voilà vingt-neuf ans que le monde maritime attendait cela, Je n’en
revenais pas!" ajoute René, avec ironie.
Alors, peut-être, oui ! peut-être, que nos enfants auront enfin un autre regard sur l'étendue, avec des vocations marines de toutes natures.
Tous les espoirs sont aujourd'hui permis.
À tant écrire sur la mer,
Il me semblait avoir tout dit,
De ses colères dans l’éther,
De sa beauté, de son esprit.
Pourtant il est dans tous son être,
Tant de nuances et reflets,
Qu’un alphabet de vingt-six lettres,
Ne pourrait dire tous ses secrets.
En la chantant de page en page,
J’ai cru pouvoir, l’apprivoiser,
Dans tous les mots de mon langage,
Quitte à devoir en inventer.
Mais vainement, comment décrire,
D’un simple flot, l’ondulation,
Comment exprimer le soupire,
D’un reflux en expiration,
Comment saisir dans la vague,
Le bruissement de sa chanson,
Son grondement quand elle divague,
Venue du large et du tréfonds.
Ses eaux sont comme un livre ouvert,
C’est un écrin, une chimère,
L’instant ne dure ; si tôt offert,
L’onde s’éclipse leste et légère.
Le 29 septembre 2019
Bonjour,
Ce petit poème sur le café est l’occasion pour moi de me
souvenir de mon copain d’enfance Sylvain Caron disparu en 2015. Plus qu’un ami, il fut un frère.
Je n’oublie pas non
plus, Chantal, son épouse, avec qui ma femme et moi avons partagé tous les 4 plus de 40 ans de
navigation en Bretagne.
Paix à leurs âmes.
À mon ami Sylvain
Caron, génial autodidacte dans le monde du café, qui devint par passion maître
torréfacteur.
À sa fille Anne Caron,
qui sur ses maîtres-pas réalisa sereinement cet exploit à son tour.
Le Café CARON
Voyez dans son aspect, son éclat sombre, intense,
La juste profondeur, de ce noir parfait,
Sans le voir, au relent, de sa claire fragrance,
L’on sait dans ses vapeurs, discerner son fumet.
Il hante nos narines, bienveillant visiteur,
S’approprie et enlace notre moindre pensée,
Nous voilà attirés, rien n’est plus tentateur,
Que de jouir de ce jus, à la saveur innée.
Le maître la conçut, parmi maintes moutures,
Ce café savoureux, c’était son effigie,
Il est sobre et goûteux, généreux de nature,
Comme l’était cet homme, amoureux de la vie.
3/06/2019
Bonjour à tous,
Il me semble que nos humbles
écrits doivent servir à dénoncer dans la mesure du possible les incohérences de
notre société.
Bien loin de moi de vouloir
faire de la politique, ce n’est pas mon objet, et ça ne le sera jamais. Mais il
est parfois nécessaire de monter aux créneaux pour dénoncer l’injustice, le
laxisme éhonté de certaines administrations qui ont pourtant la mission de nous
protéger.
Les droits de l’homme sont
sans doute une réalité en France ;
Mais quand est-il de ceux de
la femme ?
Les violences conjugales en
sont un exemple parmi tous les maux dont
elles doivent faire face, mais pour moi, c’est sans doute l’aspect le plus inquiétant.
La Pauvre
La pauvre était venue se plaindre,
Mais nul agent ne l’avait cru,
Quelle avait peur et tout à craindre,
De l’homme qui l’avait battu.
Ses sévices étaient incessants,
Mais rien n’y faisait en police,
Le social était aux absents,
Ou impuissant en son office.
Quand un matin, elle fut rossée,
Une fois de plus, causant sa mort,
Où était la maréchaussée,
Et les « bien-pensant » de tous bords
Combien de dames sacrifiées,
Laissée ainsi à la dérive,
Ouvertement abandonnées,
Par la classe administrative.
Doit-on laisser occire la femme,
La sœur, la mère, sa propre fille,
Par ce que l’’Ordre nous dit, infâme,
Que ces histoires sont des broutilles.
Pourquoi les hommes ont oublié,
Ce que leur dictait leur honneur,
Qu’ils se devraient de protéger,
Les faibles et nos chères de cœur.
__________________________________________________
13/05/2019
Bonjour à tous,
Décidément, depuis quelque temps, l’actualité souvent
tragique me renvoie à l’expression de mes convictions qui me dictent dans le
respect et la compassion du cœur, le devoir, le besoin légitime de rendre compte
dans mes humbles écrits, de la tristesse, que je ressens,
devant l’infortune, l’adversité qui touchent certain
d’entre nous, frappé de plein fouet.
Aujourd’hui, c’est de deux militaires, dont je veux vous
parler.
Des inconnus pour la plupart d’entre nous. Ils ont cependant
donné leur vie sans hésiter
pour sauver des otages en grand danger.
C’est justice de leur rendre hommage, car trop de gens
indifférents au dévouement, au courage, à l’abnégation de ses hommes, ignorent
ces qualités qui pourtant sont le ciment de notre société.
Hommage
à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello
Peut-on se consoler de la perte d’un cher,
Fut-il mort en héros, c’est une vie sacrifiée,
Même si, de son choix, pour nous le plus amer,
Faisait craindre cette issue, cruelle et redoutée.
Car servir leur drapeau, pour eux, une évidence,
Etait un privilège, leur ultime fierté,
En donnant sans compter au pays, à la France,
Ils ont dans leur trépas, leur devoir affirmé.
Mon âme de marin s’unit à tous vos frères,
Vos familles, vos amis, venus pour vous pleurer,
Par le vaste horizon, recevez ces prières,
Puissent ces humbles vers, du cœur, vous honorer.
_______________________________________________________________
17/04/2019
Bonjour à tous,
Il m’était impossible de rester impassible devant l’ampleur
du désastre qui a frappé Notre-Dame.
Ce petit texte est ma contribution à la prière de tout un
peuple.
Notre-Dame de Paris
C’est le crépitement, d’une Dame qui saigne,
Dévorée par un feu, cruel, qui la meurtrit ;
Son cœur, son pauvre cœur, que la mort imprègne,
Absorbe cet enfer au milieu de Paris
Ce lieu est ma maison, cette Dame, ma mère,
Mon histoire à travers mille générations ;
Je ne suis pas dévot, mais pourtant, sa lumière,
Est la source, l’esprit, de mes inspirations.
Mais Pâque, jour
d’espoir, force à la piété,
Car nul ne peut briser, l’amour et son symbole,
Des cendres renaîtront son lustre, et sa beauté
Qui fit la majesté de sa sainte auréole.
Bonjour,
Ma vie a été jalonnée de nombreux amis peintres maritimes, aux multiples talents, qui m’ont inspiré à la faveur de leur œuvre, d’humbles poèmes pleins d’embruns.
Le premier d’entre eux fut le peintre Robert Dyens, que j’ai connu en 1987 à la faveur d’une rencontre professionnelle, dans le monde des expositions. Notre amitié fut instantanée et se prolongea jusqu'à sa mort.
Il avait eu le grand honneur d’embarquer sur le « Jean Bart » un navire de la Marine nationale, en qualité de peintre honoraire.
C’était un artiste discret, prolifique et sensible, malheureusement méconnu en son temps. Que ce petit hommage puisse lui rendre justice et le placer aujourd’hui à sa juste valeur
A Robert Dyens
Ah ! Mon pauvre Robert, je me souviens du temps,
Où chargé de peinture, tu peignais ardemment,
Un nouveau paysage insolent de beauté,
Où les bleus cristallins étaient fluides à brosser.
Ta toile s’animait de ce nouveau défi,
Chargée de tes visions et de tes rêveries,
Et tes pinceaux séchés, portaient déjà sans l’eau,
La vague cadencée et les plis des bateaux.
Tu peignais sur le vif, en embrassant la mer,
Appliquant tes couleurs, en effleurant l’éther,
Et tes nuages bas, ballonnés de candeur,
Gonflaient dans les effets de tes tons et valeurs.
Ton dieu de la marine brillait de tous les vents,
Ton égérie, la mer, de tous les éléments,
Et ton paradis bleu entouré d’une lice,
Était ton atelier, fidèle et complice.
Nous avions espéré, planter nos chevalets,
Pouvoir dessiner et peindre sur le fait,
Ces harmonieuses touches, de marine et de cyan,
Qui ondulent le flot et l’emportent sciemment.
Puis le temps a passé, et ruiné nos projets,
Je peins seul à présent, de tacites sujets,
Et me prends à rêver au fond de tes tableaux,
Qui voguent sur mes murs et se rient de mes maux.
Mais quant à la lumière, j’irai m’évaporer,
Chargé de mille brosses et de cartons légers,
Tu seras dans la nue avec ton matériel,
M’invitant à y peindre de fumeuses aquarelles.
Le 13 janvier 2019
Bonjour,
Je
suis toujours étonné et révolté de la façon dont on traite nos agriculteurs. C’est
sans doute la catégorie de nos concitoyens la plus exposée au dérèglement que
subit notre société du fait des accords mondiaux de libre-échange.
Le
dictat de l’Europe et de la grande distribution qui impose sa loi sans
ménagement est autant de mesures assassines qui contribuent à les ruiner.
Comment
peut-on accepter de travailler pour des revenus de misère et des retraites
dérisoires ?
–
Ah ! bien sûr mon bon monsieur, c’est navrant, mais ils ont la chance d’avoir
des jardins et de pouvoir revendre leur ferme !
–
Oui, machin… (C’est ce que j’entends autour de moi venant de gens souvent
nantis).
Sauf
que la plupart de ces braves paysans font faillite et sont acculés au suicide.
(Comme leurs bêtes, les paysans meurent en
silence) écrit le journaliste Éric
DE LA CHESNAIS dans l’un de ses articles.
Tous les deux jours, un paysan se donne la mort en France,
dit-on ; soit 180 à 190 personnes. Pourtant,
d'autres sources avancent de leur côté le
chiffre de 732 morts pour la seule année 2016.
On
ne peut les oublier, à l’heure où toute la France revendique aujourd’hui le
droit de vivre décemment. Pour Pierre, Jacques, Marie, et bien d’autres, chacun
doit se lever, et dénoncer cette injustice ouvertement.
À
Pierre, Jacques, Marie, et
tous les autres.
La pâture est restée en état
de jachère,
Le troupeau n’y est plus, le
voilà décimé ;
Comment peut-on mourir,
aujourd’hui, pour sa terre,
D’un labeur sans compter, se
retrouver ruiné.
Le bien sera vendu, pour un
gain de misère,
Il pouvait s’en sortir, si on
l’avait aidé !
Les siens s’étaient battus et
avaient fait deux guerres,
Pour garder le lopin, qu’il a
tant travaillé.
Sous le simple habitat, où il
vivait naguère,
La corde au madrier est
restée attachée,
C’est un feu plaidoyer, un
cri à sa manière,
Pour les absurdités de notre
société.
Comment peut-on mourir, en
travaillant sa terre,
Cette source de vie qui
pourtant l’a fauché ?
Comment peut-on laisser, ne
rien dire et se taire,
Devant l’ignominie de cette
iniquité.
Jean-François Zapata
23/11/2018
Chers amis(es)
Aujourd’hui je ne vous chanterai pas la mer, l’actualité est
bien trop orageuse pour sortir du port. La vague a jauni sur le pond de notre
bateau ivre qui est prêt à chavirer sous le poids d’un dicta économique qui
nous mène depuis longtemps au tréfonds.
Je vous parlerai de Chantal Mazet, qui dans cette tempête a
voulu contre vent et marée défendre son bord, ce petit voilier qui à force de
privation était devenu un canot qui à son grand désespoir risquait de prendre
l’eau.
Ne l’oublions pas.
A
Chantal Mazet
Ces mots du cœur sont pour Chantal,
Qui pour ses droits s’en est allée,
Pour préserver le peu vital,
Que sa retraite lui a donné.
Elle avait mis son gilet jaune,
Avec d’autres manifestants,
Des oubliés de deuxième zone,
Piétiné par nos gouvernants.
Le véhicule qui la heurta,
En vérité n’est point en cause,
La vraie raison de son trépas,
C’est le tribut qu’on nous impose.
Elle avait mis son gilet jaune,
Elle voulait juste être là,
Ce gilet jaune comme une icône,
En espérant qu’on l’entendra.
Le 28 Juillet 2018
Les îles du Ponant
Les îles, « on peut le
croire », sont des lieux de mystère, des jardins secrets que Neptune,
Poséidon, et autres Dieux marins, ont déposés ici et là, afin de soumettre
l’homme orgueilleux, conquérant, et présomptueux, à la sagesse de ces
sanctuaires pleins de plénitude et d’humilité.
Voyez comme notre esprit,
notre mental, se métamorphose sur ces petits vaisseaux de terre qui, au vent,
se déplacent immobiles de leurs voiles de nue. Le charme intemporel qui s’en
dégage nous envahit et nous apaise ; quoique l’on fasse, on est transporté
dans cette autre dimension qui, comme une enveloppe, nous soustrait et nous
débarrasse de toutes matérialités.
Les îles du Ponant me sont
particulièrement chères. Je m’y rends toujours avec émotion, me prenant à
croire que je les foule ainsi pour la première fois, alors que je les côtoie
depuis des décennies.
A l’île de Houat
Le vent, si vite en fait le
tour,
Léchant la brume de ses mains
moites,
Il a l’haleine des mauvais
jours,
Par petit temps, à l’Île de
Houat.
Les grands voiliers ont fui
en chœur,
La plage sud s’est désertée,
Le bourg n’entend plus les rumeurs,
De ces nuages entoilés.
De nouveau seuls et
incongrus,
Les sentiers parlent au
silence,
Leurs voix, dans la lande
éperdue,
Et les falaises font
résonance.
Les maisons de nouveau
blotties,
Serrées dans les bras du
village,
Se collent à leurs maçonneries,
Comme un oiseaux dans son
plumage.
Et dans le port solitaire,
Qui vit jadis le saint
Gildas,
Les chalutiers en gris de
Mer,
Fondent dans le grain qui
leur fait face.
L’âme de Houat
C’est une main tendue
au-devant de la mer,
Vois sur la grande plage,
cette paume échancrée,
Au large, lorsqu’on la voit,
on dirait un amer,
Qui brille dans le sable
d’une ligne dorée.
C’est un lieu affranchi, nul
ne se l’accapare,
Ses chemins et sentiers ne
peuvent s’apprivoiser.
Ils courent dans la lande,
libres de toute amarre,
Ainsi seul le vent peut les
suivre sans errer.
Aux portes des hameaux, c’est
la rose trémière,
Qui relève la tête, c’est
pour mieux vous guider.
Sentinelle du Ponant, de
chaumière en chaumière,
Elle vous chante ce lieu,
pour vous le faire aimer.
Le cœur de ce charmant vilain
petit canard*
Qui tire son caneton à
travers l’étendue,
Est un petit
éden ;
ce n’est pas un
hasard,
Si sa Bretonne robe se
confond à la nue.
*Allusion
au nom breton de Houat et Hoëdic.
Belle-Isle
Elle tend, comme une joue,
Son rivage à la Mer,
Qui mettant pied à terre,
L’embrasse sans tabou,
D’un baiser un peu fou,
Qui étreint ses parterres,
Sans jamais la complaire,
De cet étrange joug.
Le ciel, plein de sa mue,
Pour sceller son alliance,
Donne dans ses mouvances,
Un long voile impromptu,
Qui s’en va par-dessus,
Par-dessous, en errance,
Comme une turbulence,
Qui se serait perdue.
Quiberon, à dessein,
Lui tend son bras, ouvert,
Qui jadis solidaire,
La touchait de sa main,
En des temps, fort anciens,
Où tous deux de concert,
Fusionnaient dans l’éther
De ce pays salin.
Mais, celle-ci n’en a cure,
Et veut sa liberté,
Garder, ne point donner,
De sa riche nature,
Elle danse en mesure,
À la barbe, et au nez,
De tous ces exaltés,
Qui la voudraient reclure.
Ouessant
Ce peut être parfois les portes de l’enfer,
Quand le vent en tempête s’adonne à sa furie,
Alliant la frénésie de son alliée, la mer,
Qui, dans la démesure, joue de sauvagerie.
Ce peut être la pluie pénétrée de brouillasse,
Qui, comme un
long linceul, recouvre tout en gris ;
Agitant des fantômes dans ce lieu qui grimace,
À la faveur des ombres qui ondoient en sursis.
Mais quand s’en vient Phébus, rutilant à l’aurore,
Embrasant la bruyère et l’ajonc jaunissant,
La lande avivée illumine sa flore,
Pareille à un phénix qui renaît du néant.
Comme un peintre ardent qui bariole sa toile,
La nature parsème sa couleur à pleins champs,
Colorant ces parterres avec un peu d’étoile,
Que l’on trouve partout dans cette île du Ponant.
C’est un nid de marins, où préside la femme,
Qui dans ce « Pen-ar-Bed » est maître
ci-devant,
Quand l’homme à la mer, éloigné de sa dame,
Laissait, dans son foyer, la besogne et l’enfant.
Mais les temps ont changé, plus de vicissitude,
Les parcelles endormies ne sont plus cultivées ;
Les jeunes ouessantins, lassés de solitude,
Sur le grand continent, se sont expatriés.
Seuls, les grands farfadets, à l’étrange silhouette,
À la pointe de Pern, contemplent l’océan ;
Sentinelles en ce lieu, créé pour le poète,
Qui voit en ces rochers, tous les mythes d’antan.
Mais que subsiste-t-il de l'ancienne culture ?
Quelques lopins de terre fortifiés contre vent,
Quelques lavoirs enfouis au fond de la verdure,
Balayés par l'odeur océane d'Ouessant.
Les
croix de proëlla d’Ouessant
Nul n’y a son gisant ; c’est
un lit éphémère,
Un bref cénotaphe, pour quelques
trépassés,
Un petit monument, au cœur
d’un cimetière,
Pour des corps que la mer a
un jour emportés.
La mémoire, pourtant, de ces
êtres demeure,
C’est là, la tradition de la
terre d’Ouessant ;
Pour honorer ces corps, même
si c’est un leurre,
Un culte substitut, ce non-enterrement.
Une petite croix, des intenses
prières,
Qui de cire, de larmes, est
ainsi modelée ;
Le pays, tout entier,
accompagne ces hères,
Dans le pieux réconfort d’un
petit mausolée.
Ainsi le souvenir atténue la
tristesse,
Le vent qui la renvoie s’en
est accommodé ;
Ses âmes sont la voix de
cette étrange messe,
Qui parcourt la lande d’un
écho déjeté.
Ile de Sein
C’est un bout
de rocher, propice à la tempête,
Un petit coin
de terre, où s’entassent les grains ;
Tous les
oiseaux de mer, en ont fait la conquête,
Et nichent à
la volée, se riant des embruns.
C’est la
pointe du Raz, qui la poussa en mer,
Jetée au
« Penn ar Bed »* et aux mondes inconnus,
La laissant
en Iroise, affronter la colère,
Et le
déferlement de l’immense étendue.
L’océan de
ses crocs, qui l’a tant morcelée,
A tracé sur
son bord, de démentes courbures,
Qui serpentent
çà et là, en des lignes hachées,
De
l’empreinte seyante, de toute sa démesure.
Sa nature laminée,
est un cocon de lande,
Une peau de broussaille
et de ronce éperdue,
Où éclosent
mille fleurs, s’offrant comme des guirlandes,
De Silène et de
Criste, et de pavot cornu.
Mais ne vous
y fiez point, les hommes ont tête haute
Valeureux à
la pêche, dont ils sont coutumiers ;
Les femmes
vêtues de noir, vous accueillent en hôte,
Dans ce petit
enfer qui pour eux est sacré.
*<Penn ar
Bed> - Bout du monde en Breton
Lok Maria de Groix
Qui se souvient encore de
cette humble chapelle,
Ruinée, sur les hauteurs, à
la Pointe de la Croix,
Qui de son pieux fanal, amer
et sentinelle,
Guidait, par mauvais temps, tous
les marins de Groix.
Seul un frêle clocher, un
escalier en pierre,
Subsistaient de ces murs, autrefois
vénérés,
Sis à proximité d’une simple
chaumière,
Et d’un brave pêcheur qui en
avait pitié.
Nul phare n’existait ; à
l’heure de la tempête,
Le vieil homme apportait sans
tarder un falot,
Qu’accrochait vaillamment une
souple jeunette,
Qui de tout son courage l’attachait
tout en haut.
Ainsi, ils sauvetaient par ce
brillant signal,
Bien des embarcations de la
côte acérée ;
Ils guidaient les navires de
ce feu pastoral,
Dans le déferlement de la mer
déchaînée.
Mais un âpre marchand
s’empara de la terre,
Et du havre gisant en ce lieu
consacré ;
Il prohiba l’entrée de la
bande côtière,
Éteignant le bienfait de
cette charité.
Ainsi, mal lui en prit, car
un soir de tourmente,
Son fils qui revenait sur un fameux voilier,
Donna sur les brisants devant
la pénitente,
Et ce déplaisant père, qui
ainsi, fut châtié.
D’après « Fantômes Bretons » d’Ernest du
Laurens de la Barre
Hommage à un grand poète,
Monsieur Charles Aznavour
.
À Charles
Comment pourrais-je chanter les mots
Que tu savais si bien écrire,
Tes mélodies qui, en écho,
Faisaient pleurer, ou faisaient rire.
Mais (Non, je n’ai
rien oublié),
De (La mama),
de
(La Bohême),
Où l’on pouvait
(Mourir d’aimer),
Dans l’harmonie de tes (Je
t’aime)
.
(Je n’ai pas vu passer
le temps
),
À t’écouter, (Hier
encore),
Quand tu fredonnais
(Et pourtant),
D’une voix vive et sonore.
(Je fais comme si)
mais
(Désormais),
Tu es parti, ta vie s’achève,
Laissant à tous ceux qui t’aimaient,
Mille chansons (Entre
deux rêves).
Jean-François Zapata
02/05/2018
Un cri
du cœur
Voilà bientôt des décennies
que l’on dénonce sporadiquement la pollution des océans, des sols, et de l’air,
et notamment les effets destructeurs des pesticides de toutes natures. Forcé de
constater que malgré la bonne volonté des voix nombreuses qui s’élèvent, le
combat demeure inégal contre la toute-puissance des firmes agrochimiques.
Il ne m’appartient pas ici de
polémiquer, mais de constater que le chemin parcouru en ce domaine est loin
d’être gagné face à des lobbys qui
règnent en maître, protégés malicieusement en sous-main, par les états, au nom
de leur propre intérêt économique.
Je ne peux ici qu’exprimer de
mes humbles mots, ma profonde tristesse,
mon amertume, de quelques évidences mêlées d’âpres de profundis.
Un corps inanimé
Un
corps inanimé, fuyant, peut-être un leurre, Serpente
les abysses, comme irait un chiffon ; Les
siens, qui l’accompagnent, dans un courant qui pleure, Gémissent,
dans ce néant, pour lui, une oraison.
Ce
lugubre chemin, plongé dans cet éther, Qui
va comme un miroir dans un ciel tréfonds, Se
dissout dans ces flots, fait d’un linceul amer, Menant
cette âme blanche, dans un noir Panthéon
C’était
un jeune Dauphin, pétillant et joueur, Qui de
par les Glénans, escortait mon bateau ; Sa troupe
qui ondulait, dans mes flux enjôleurs, S’élevait
à la nue, dans de sublimes sauts.
Dans
leurs bleus apparats ; dans ces vagues de scènes, S’adonnant
l’œil vif à des rites bouffons, Ils bouillonnaient
dans l’eau, brillant comme des sirènes, Dans
un ballet suave, pour un Poséidon.
Mais
la Mer, immondice, couverte de souillures, Offrit
à l’ingénu, un de ses mets toxiques ; Croyant
voir une Sèche, pour saine nourriture, Il
soupa du venin d’un cruel plastique.
Combien
de ces ondins, de ces êtres de cœur, Nous
faudra-t-il occire, au nom d’un progrès fou ? Oui,
combien faudra-t-il, de ces frères et ces sœurs,Assassiner
en mer, sans le moindre tabou.
Jean-François
Zapata
Morte floraison
C’était un matin bleu, dans un monde sans flore, Et pourtant une fleur, à l’aspect décharné, S’animant à la vie, était venue éclore, Dans le limon tari d’un jardin oublié.
Sa corolle odorante, à la subtile essence, De la mort, de l’oubli, renaissait du passé, Recherchant, dans la nue, une saine semence, Qui pourrait féconder son pistil échancré.
Nulle abeille devant, pas le moindre bourdon, Point d’insecte volant, rien qui vibre et butine ; L’homme les a viciés de ses mornes poisons.
De pesticides vils, pénétrants et félons, Scellant dans le trépas de sa main assassine, Le règne délicat de la belle églantine.
Jean-François Zapata
As-tu vu… As-tu vu au couchant les raies en multitude, Au large des Marquises, onduler dans les flots, Ébranler l’horizon, dans le curieux prélude, D’une danse d’amour, fait d’un éclatant saut. As-tu vu ces dauphins s’extirper de l’abîme, Propulsés par Neptune ou par Poséidon ; S’élevant en ballet pour embrasser la cime Du grand mât d’un voilier qui passait à l’aplomb. La baleine ondoyant dans cette nue liquide, Escortant, sur son flanc, son petit baleineau, Fébrile, mais puissant, dans ce monde aquatile, Où tout est démesure, et si richement beau. Comment imaginer, en ce sein idyllique, Que ce grand Panthéon soit aussi menacé ? Comment imaginer que ce lieu mirifique, Par l’homme sans égard puisse être ruiné ? Jean-François Zapata
Hommage
S’il est vrai que les anges
existent et nous accompagnent tout au long de notre vie, il en est un, incontestablement,
qui s’appelait Johnny.
Adieu cher ami…
A Johnny
Alors, ainsi, vieille canaille,
Tu as fini par nous quitter,
Sans mélodie, ou mot qui vaille,
Qui aurait pu nous consoler.
En toi l’on voyait un grand frère,
Un être en nous, toujours présent,
Un ami sonore et sincère,
Qui s’exprimait tout en chantant.
Le feu, l’amour, même nos peines,
S’accommodaient de tes chansons ;
Ta musique coulait dans nos veines,
Dans notre moi, le plus profond.
Mais toute chose passent, la mort
Ne brise pas nos sentiments ;
Ton esprit n’est plus dans ton corps,
Il est en nous, dorénavant.
La Suite de mes textes sur
" MES ARTICLES"
Bienvenue sur notre site internet
|
|
 |
|
|
|